1. |
Or et Grenat
06:09
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Ce parfum d'agrumes, d'or et de grenat
De bourgogne épicé aux mille éclats
Rayonne dans la froide nuit étoilée
De ma main à mon nez à peine voilé
Cette passion que nous voulions contenir
Cette souffrance qui nous faisait frémir
Aura finalement laissé sur ma main
Une trace, ton effluve, mon chemin
Cette passion que nous voulions contenir
Cette souffrance qui nous faisait frémir
Aura finalement laissé sur ma main
Une trace, ton effluve, mon chemin
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2. |
Sous-Sol
03:21
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Dans son sous-sol et ses souvenirs, il fait froid.
Il est en manque… Ta beauté l'assomme, lui fait mal; dans son sang se déverse ton vin qui l'emballe, l'engourdit, l'étourdit lentement pendant qu'il boit dans son lit, loin de toi.
Ton parfum resté sur l'oreiller va le rendre fou!
Il revient le hanter, revient l'ensorceler et le fait fantasmer sur les délices de t'enlacer. Il rêve encore de tes lèvres, de ton cou, dans la chaleur du mois d'août.
Ses pensées s'embrouillent. Il cafouille et il tangue dans la pénombre. Il bafouille tes louanges, toi la maîtresse qui le domines et qui le manges, qui l'obsèdes, le possèdes, le dévores et l'étrangles. Il n'est plus que vidange.
Peu à peu, le vertige du poison le prend. Il se sent malade et sa vue diminue. Il devient aveugle et sourd et fiévreux et confus! Il s'effondre, il sombre de plus en plus impuissant.
Il tombe, comme au bout de son sang.
[ Dans les brumes de son coma éthylique, le jeune homme a l'impression d'apercevoir une sirène près de son lit. Un chant envoûtant. Il se laisse dériver vers les récifs.
La scène de la rupture, une ruelle sombre. Le jeune homme court à toute vitesse, trop vite pour lui. Il manque de coordination, il accroche des poubelles. On sent la poussière de la ruelle, la saleté des vidanges, les cris des gens en colère qui lui disent d'aller se coucher. ]
Pathétique dans son sous-sol, il gémit.
Il a commencé à poser en martyr,
lui le malade qui ne veut surtout pas guérir.
Attaché à son mal, incrusté dans son lit,
son sous-sol se referme sur lui. Son sous-sol
se referme sur lui.
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3. |
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Après toutes ces années
Je pense encore à toi...
Assis dans mon lit double
Ma vie est bien rangée
Mes nuits pourtant se troublent
Tu reviens me hanter
En rêves ou en cauchemars
La passion recommence
Je rêve de te revoir
J'en oublie nos souffrances
Au début, ta folie
Tes visites imprévues
Ont bousculé ma vie
De piquant dépourvue
Dans nos nuits sans sommeil
Nos esprits éméchés
On vidait des bouteilles
Vêtements sur le plancher
Après toutes ces années
Je pense encore à toi
Après toutes ces années
Penses-tu encore à moi?
Dans notre appartement
Ton amour s'est brisé
J'ai eu le sentiment
De quêter tes baisers
Comme ton toutou usé
Laissé dans la pénombre
Je me suis écrasé
Une épave qui sombre
Après toutes ces années
Je pense encore à toi
Après toutes ces années
Penses-tu encore à moi?
Après notre rupture
On s'est revus souvent
Chaque fois, la brûlure
Du désir des amants
Rallumait notre flamme
Jamais vraiment éteinte
Et laissait dans nos âmes
La torture de l'étreinte
Quand on a repris
On s'est remis à crier
Triste, j'ai compris
Que ça ne pourrait pas durer
Quelques mois plus tard
On quittait l'appartement
Sans même un regard
Jeté en se retournant
Après toutes ces années
Je pense encore à toi
Après toutes ces années
Penses-tu encore à moi?
Après toutes ces années
Je pense encore à toi
Après toutes ces années
Penses-tu encore à moi?
Je m’en vais prendre un verre
Au petit bar du coin
T’oublier… comment faire?
À ma table, tu t’en viens
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4. |
L'Été, en amour (1992)
05:39
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L'été 92, j'avais encore grandi
Le BMX que j'avais reçu en cadeau
Était rendu pas mal trop petit
J'étais un homme tronc : des jambes courtes, un grand dos
Mes amis riaient de moi, mais je m'en foutais
Y comprenaient pas que je m'éloignais
L'été, en amour
L'été, en amour
Ton père s'en allait pour l'après-midi
Ce serait toi, moi, le soleil, la liberté
On a mis nos maillots pis on est partis
Ta chaîne de vélo était toute rouillée
On aurait dit des oiseaux qui chantaient
Ou ben c'est ma tête qui déraillait
L'été, en amour
Passer l'été en amour
Les bras dans les airs, on s'est lancés dans le ruisseau
Au début, on s'arrosait pour niaiser
Mais on s'est tannés, on est sortis de l'eau
Je t'ai demandé si tu me trouvais déniaisé
T'es partie à rire en secouant tes épaules
Tu m'as répondu que tu me trouvais drôle
Y a eu un silence
On s'était encore jamais embrassés
L'été, en amour
L'été, en amour
L'été, en amour
Avec les années, mes souvenirs de nous
Se sont un peu altérés, comme tu vois
Je nous ai imaginé un rendez-vous
Que je viens de te chanter pour la première fois
Y a souvent un peu de vrai dans les histoires inventées
Ce qui est vrai, c'est que je t'ai jamais oubliée
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5. |
L'Échec
04:37
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En face de l'océan
Près de la mère de mes enfants
Perché sur mon rocher
Mon bonheur est salé
Mes enfants plongent dans les vagues
Leur mère plonge dans un roman
Je plonge et je me mens
Le regard dans le vague
« Papa, pourquoi tu pleures?
Maman nous attend
Papa, pourquoi tu pleures? »
« Je vais te répondre tout à l'heure »
La mer devant les yeux
Le soleil et le ciel bleu
J'ai tout pour être heureux
J'étouffe pour être heureux
« Papa, pourquoi tu pleures?
Maman nous attend
Papa, pourquoi tu pleures? »
« Je vais te répondre tout à l'heure »
Fuite
Sur la plage comme dans ma vie
Sur le rivage comme dans notre lit
Le soleil est couché
Le soleil est couché
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6. |
Autopsie
03:22
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Scénario du vidéoclip d'Autopsie
La chambre d'enfant est richement meublée. Un bébé aux cheveux bruns bouclés joue avec sa mère. Ils rient. Ils déambulent dans la maison, richement décorée, aux murs ornés de tableaux aux couleurs chaudes. Ils sortent dehors. Le soleil aussi rit, au-dessus des grands arbres aux feuilles vert tendre.
Le feuillage des grands arbres affichent maintenant des couleurs chaudes d'octobre, près d'une muraille de pierres. Un adolescent aux cheveux bruns mi-longs bouclés et une adolescente rousse se tiraillent et s'esclaffent en se lançant des feuilles. Le garçon jette un regard espiègle à la fille, qui ne le regarde pas à ce moment-là. Il ne le sait pas, mais elle sourit en rougissant.
Les souvenirs se brouillent et les images alternent rapidement. On dirait des feuilles d'arbre qui tombent. Des scènes heureuses entre les deux amoureux. Le garçon et la fille rigolent avec des amis. Elle jette un regard subtil à un autre garçon.
L'adolescent marche sur le trottoir, le soir, les mains dans les poches, le dos voûté. Les arbres sont dégarnis. Les lampadaires produisent des halos de lumière. Le jeune homme bifurque vers la droite, vers un triplex en briques bourgognes. Les vignes ont perdu leurs feuilles. Une poubelle en tôle bosselée gît couchée près de l'immeuble. Le garçon traverse le terrain recouvert de feuilles mortes. De la lumière à une fenêtre du premier étage. Il se hisse sur le mur et jette un coup d'oeil par la fenêtre.
L'adolescente est assise sur le lit, appuyée sur ses bras derrière elle. Un garçon se trouve debout près du lit. Les deux se regardent, rigolent.
Les souvenirs se bousculent. Un vieil appartement, construit dans les années 1910 pour les ouvriers. Des boiseries magnifiques! L'adolescent est assis dans un couloir, l'air abattu, un gros couteau de cuisine dans les mains.
L'adolescent est couché, seul dans une chambre alors que le party se poursuit dans les autres pièces. Il fait semblant de dormir. Il se lève, ouvre la fenêtre. Il s'assoit sur le bord de la fenêtre du deuxième étage. Il saute. Les flocons de neige entrent par la fenêtre, le vent fait bouger les rideaux. Un épais manteau de neige recouvre le sol. L'adolescent se trouve en petit bonhomme, les mains appuyées sur le sol devant lui. Il est en camisole. Il se lève doucement. Il atteint la rue. Il se met à courir. Ses pas dans la neige, les seules traces sur la rue. Le vent se lève, les flocons s'emballent, on ne voit plus que la neige dans le vent.
Dans l'appartement d'enfance, on voit l'enfant du début, plus vieux. Il a environ trois ans. Dans sa chambre, il ne reste qu'un matelas, posé par terre. L'enfant est habillé avec des guenilles, assez chaudement. De la vapeur sort de sa bouche. Il marche seul dans le corridor. Les meubles précieux ont disparu. Tout comme les tableaux, laissant de vieilles traces sur les murs aux couleurs froides. L'enfant s'oriente vers une porte. Sur le bout des pieds, il l'ouvre.
Un rayon de soleil froid entre par la fenêtre. Il n'y a qu'un lit double, à droite; la tête du lit touche le mur du fond. Il y a des piles de vêtements ternes par terre. Les murs affichent un bleu sombre. La mère est assise sur le flanc gauche du lit, habillée pauvrement. Elle allaite un bébé, qu'elle fixe. La lumière englobe la mère et le bébé. Des poussières scintillent. Le visage de la mère trahit son apathie.
Le petit garçon approche, son bras entre dans la lumière et tire délicatement sur la manche de sa mère. Celle-ci ne bouge pas. Le petit garçon recule vers la porte. Les dernières secondes repassent en boucle : on revoit le garçonnet tirer sur la manche de sa mère. À chaque reprise, l'image se dégrade un peu. Les poussières scintillantes se transforment peu à peu en flocons de neige.
Dehors, c'est la tempête. La neige couvre la rue et des traces de pas. Des petits pas.
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7. |
Citrouille
03:43
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L'Halloween s'achève pour la citrouille
La lune se lève, y a plus rien qui grouille
La citrouille sait trop bien
Ce qui l'attend demain matin
Un vêtement un peu décousu
Qu'on aimait tant, mais qu'on ne met plus
Un vieux toutou usé
Que plus personne ne veut toucher
J'ai souvent peur de n'être plus rien pour toi
J'ai souvent peur que tu te lasses de moi
Mais au fond, je sais que tu m'aimes vraiment
C'est juste que je suis fragile en dedans
Un vieux matou, tout motonné
Ses poils partout sur le plancher
On le met dans sa cage
Ce sera son dernier voyage
J'ai souvent peur de n'être plus rien pour toi
J'ai souvent peur que tu te lasses de moi
Mais au fond, je sais que tu m'aimes vraiment
C'est juste que je suis fragile en dedans
Comme un défunt dans une pièce vide
Qui aimerait voir des yeux humides
Comme une pierre tombale
Oubliée sous les feuilles automnales
J'ai souvent peur de n'être plus rien pour toi
J'ai souvent peur que tu te lasses de moi
Mais au fond, je sais que tu m'aimes vraiment
C'est juste que je suis fragile en dedans
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8. |
Flambeaux
03:36
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L'automne, autrefois
Il m'arrivait souvent
De voir une fille
Au grand sourire émouvant
Nous roulions ensemble
Dans les rues du quartier
Quartier de briques rouges
Et de grands escaliers
Dans la Petite-Patrie à vélo
Résonne encore ton cri en écho
Dans la Petite-Patrie
Quand le jour s'assombrit
Nous portons nos flambeaux
De grosses feuilles mortes
Se coinçaient dans nos freins
Nous guettions les portes
Qui devenaient des tremplins
Sur la rue des Carrières
Des craques et des cratères
Risquaient de nous craquer
Nous fracasser par terre
Dans la Petite-Patrie à vélo
Résonne encore ton cri en écho
Dans la Petite-Patrie
Quand le jour s'assombrit
Nous portons nos flambeaux
Dans le soleil couchant
Sur le boulevard Rosemont
Pédalant vivement
Nous aperçûmes un camion
Tournant brusquement
Le chauffeur la faucha
Deux minutes plus tard
Elle expirait dans mes bras
Funérailles
À vous qui pleurez
Partageons notre chagrin
C'est bien peu, je sais
Pour continuer notre chemin
En mémoire de celles et ceux
Trop vite partis
Chantons tous pour que jamais
On ne les oublie
Dans la Petite-Patrie à vélo
Résonne encore ton cri en écho
Dans la Petite-Patrie
Quand le jour s'assombrit
Nous portons nos flambeaux
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9. |
Un feu
03:09
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Sur un chemin
Près du fleuve dans le bout de Sorel
Je prends ta main
Je te regarde, je te trouve tellement belle
On fait un feu sur le bord de l'eau
On se colle un peu, on est au chaud
Près du feu
Tombe une feuille morte
Je pense à nous deux
J'ai peur que ça avorte
Je suis attiré par ta chaleur
Mais tiraillé à l'intérieur
J'ai tout fait pour t'allumer
Mais j'arrive pas à t'aimer
Pour que le feu prenne, ça prend du bois
Je te fais de la peine, mais j'en ai pas
Je me souviens
De la première étincelle
J'oublie rien
De nos longues nuits charnelles
Mais tout ce temps-là à tes côtés
Je me disais pas la vérité
J'ai tout fait pour t'allumer
Mais j'arrive pas à t'aimer
Pour que le feu prenne, ça prend du bois
Je te fais de la peine, mais j'en ai pas
Le ciel est lourd
Je reçois une goutte
C'est le compte-à-rebours
Celui que je redoute
J'entends le tonnerre un peu plus loin
Y a plus de lumière, le feu est éteint
J'ai tout fait pour t'allumer
Mais j'arrivais pas à t'aimer
Pour que le feu prenne, ça prend du bois
Je t'ai fait de la peine, j'en avais pas
Je t'ai fait de la peine, j'en avais pas
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10. |
L'Amour est mort
04:37
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Jambes nues près des braises
T' es revenue comme un rêve
L'amour est mort
L'amour est mort
Mais chaud ce soir
Chaud comme ton corps
Tes joues rouges comme le vin
Tu t'enflammes entre mes mains
L'amour est mort
L'amour est mort
Mais chaud ce soir
Chaud comme ton corps
Mais ta flamme est éteinte
Pour nos âmes, dernière étreinte
L'amour est mort
L'amour est mort
Mais chaud ce soir
Chaud comme ton corps
Plus de bois mort à fendre
Plus que moi près des cendres
L'amour est mort
L'amour est mort
Mais chaud ce soir
Chaud comme ton corps
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Or et Grenat Montreal, Québec
Dans un Québec dominé par l'humour, Or et Grenat se fait un devoir de vous faire pleurer toutes les larmes de votre corps. Or et Grenat, un feu dans la nuit.
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